
Votre parcours en quelques mots ?
Après une Maitrise AES option Gestion des entreprises et un DESS Achat International à l’EM Strasbourg, sachant que j’allais intégrer l’entreprise familiale, j’ai eu la chance d’effectuer mes stages de fin d’études dans le domaine de l’industrie chez Lilly France et Punch Powerglade. Je suis entrée dans l’entreprise familiale fin 2000. Avant de prendre mes fonctions de responsable administrative, j’ai démarré dans l’atelier, au magasin pour me familiariser avec les produits. Je codirige l’entreprise depuis 2015. Avec mon frère Julien, Président de l’entreprise, nous formons un binôme complémentaire.
Être une femme influence-t-il la manière dont vous appréhendez la Direction de l’entreprise ?
Faire carrière dans l’entreprise familiale n’est pas la voie la plus facile, il s’agit de se faire accepter par le personnel car on nous colle assez spontanément l’étiquette de « la fille du patron », d’autant plus dans un secteur très masculin comme celui de la métallurgie.
Même si je n’aime pas l’idée de catégoriser et qu’il est évident que ce sont les compétences qui priment dans l’attribution d’une fonction, je pense que les femmes voient les choses d’une manière différente, cela se ressent aussi dans leur style de management… c’est une peu la main de fer dans le gant de velours. Les dirigeants partagent tous une même passion de l’entreprise mais les femmes mettent sans doute une composante humaine et relationnelle plus forte que les hommes, même si encore une fois on ne peut pas généraliser. Les avantages de la mixité dans les instances dirigeantes ne sont plus à prouver.
Ce dont vous êtes la plus fière ?
Nous en sommes à la troisième génération de membres du personnel qui œuvrent au succès de l’entreprise. Après les grands parents et les parents, ce sont les enfants des salariés qui viennent travailler chez nous. Une belle marque et reconnaissance à mes yeux, que nous avons un bon management, un bon relationnel, que nous faisons les choses bien. La qualité de vie au travail est une composante essentielle de la fidélité.
Un regret ?
Oui, je regrette qu’il y ait encore trop peu de femmes qui postulent dans l’industrie, chez Techni-Soudure nous aimerions recruter davantage de femmes ! Le message est passé !
Les dispositifs comme la Semaine de l’Industrie ou différents stages permettent aux collégiennes de découvrir le monde de l’industrie et se faisant de rompre avec les stéréotypes et les idées reçues, mais ce n’est pas suffisant, il faudrait accentuer beaucoup plus encore la communication vers les jeunes et les filles en particulier car l’orientation se joue très tôt. Je pense qu’il est du devoir des organisations patronales de s’engager encore plus fortement dans cette voie et qu’elles participent au renforcement d’actions en faveur de l’égalité et de la mixité.
Brigitte SIMON
#IndustriElles
#lesfemmesdanslindustrie
A propos de La Techni-Soudure
Créée en 1947 par Émile Perez, LA TECHNI-SOUDURE a eu pour vocation initiale la réparation par soudage de tous métaux et alliages. Au cours des décennies, les activités ont évolué vers la chaudronnerie alimentaire et pharmaceutique, agroalimentaire, métallurgique et biotechnologique, la maintenance, la modification et la construction de machines.